Chauffeur routier – Fiche métier (salaire, formation, qualités, missions…)

Le métier

Le chauffeur routier a pour mission principale de conduire des poids lourds, comme par exemple des semi-remorques ou encore pour le transport en citerne pulvérulente, afin de transporter des marchandises sur de courtes ou longues distances.

Son travail implique de planifier soigneusement ses itinéraires en tenant compte des conditions routières, du trafic et des réglementations sur les temps de conduite maximaux.

Par exemple, un conducteur routier basé à Lyon devra prévoir son itinéraire et ses pauses pour livrer une cargaison à Barcelone. Une partie cruciale est le chargement, l’arrimage et le déchargement de la marchandise, qui doit être fait selon les procédures de sécurité. Par exemple, un chauffeur routier transportant des matériaux de construction devra s’assurer que les charges lourdes sont parfaitement arrimées.

Compétences requises

Être conducteur routier nécessite avant tout d’avoir :

• les permis de conduire adéquats pour les poids lourds (permis C, CE…),
• une excellente connaissance du code de la route,
• une conduite prudente,
• idéalement une formation à l’éco-conduite,
• des capacités de planification des itinéraires, de gestion du temps et du respect des réglementations,
• une bonne condition physique pour les chargements et déchargemets,
• un sens aigu des responsabilités et de l’organisation, le chauffeur travaillant de manière très autonome.

Détails des permis et certifications utiles dans le monde du transport

Voici une liste des principaux permis et certifications pour un conducteur routier en France, avec une indication si ceux-ci sont obligatoires ou simplement utiles :

• Permis de conduire poids lourds (permis C ou CE) – Obligatoire
• Carte de qualification de conducteur – Obligatoire
• Formation continue obligatoire de conducteur routier – Obligatoire
• Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) transport routier – Utile
• Permis transport en citernes – Obligatoire pour transporter des matières dangereuses
• Formation initiale minimale obligatoire (FIMO) – Obligatoire
• Formation continue de sécurité (FCS) – Obligatoire
• Certificat d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES) – Utile pour certains véhicules spéciaux
• Autorisation de transport exceptionnel – Obligatoire pour certains chargements
• Attestation de capacité professionnelle de transporteur – Obligatoire pour les chefs d’entreprise

Cette liste n’est pas exhaustive mais couvre les principales exigences pour pouvoir exercer légalement le métier de conducteur routier professionnel en France. Certaines formations complémentaires peuvent également être requises selon le type de transport effectué.

Les études

Pour exercer le métier de conducteur routier et être habilité à conduire des véhicules dont le poids total autorisé en charge dépasse 3,5 tonnes, il est obligatoire d’obtenir la Formation Initiale Minimale Obligatoire (FIMO).

Cette formation réglementaire, d’une durée de 4 semaines soit 156 heures, est dispensée dans des centres agréés par le préfet de région. Elle n’exige aucun niveau d’études préalable, mais le candidat doit être titulaire du permis C pour les poids lourds ou du permis E(C) pour les ensembles routiers avec remorque, et avoir au minimum 21 ans.

La FIMO permet aux conducteurs d’acquérir les compétences nécessaires pour exercer leur profession dans le strict respect des normes de sécurité, de la réglementation en vigueur dans le transport routier de marchandises, tout en assurant un service de qualité aux clients et entreprises concernées.

Au-delà, il est possible de compléter par des formations courtes en réglementation, gestion ou encore logistique pour être plus polyvalent. Par exemple, un module de formation en logistique permettra de mieux gérer les documents de transport.

Où l’exercer ?

Ce métier s’exerce au sein d’entreprises de transport routier de marchandises, que ce soit de petites entreprises régionales ou nationales, comme les Transports Ducarroz, ou de grands groupes internationaux, comme les transports Geodis ou Chronopost.

Certains chauffeurs choisissent aussi de devenir travailleurs indépendants en étant propriétaires de leur propre camion.

Emplois et secteurs

Comme dit précédemment, tous les secteurs d’activité ont besoin de faire appel au transport routier de marchandises à un moment ou un autre.

Des secteurs clés sont : le transport routier lui-même avec les entreprises spécialisées, l’alimentation avec les grands distributeurs qui nécessitent des flux logistiques importants, la vente en gros avec les plateformes logistiques de redistribution, l’industrie avec le transport des composants et produits finis, le BTP pour l’approvisionnement des chantiers en matériaux, les services municipaux pour la collecte des déchets, etc.

Par exemple, une entreprise de BTP fera régulièrement appel à des chauffeurs routiers pour livrer béton, parpaings et autres matériaux sur ses chantiers.

Salaires

Les salaires pour les chauffeurs routiers débutants se situent généralement entre 1 800 et 2 200 € bruts mensuels selon les régions et le type de transport. Après quelques années d’expérience, les rémunérations se situent plutôt entre 2 200 et 3 000 € bruts par mois en moyenne.

Cependant, certains transporteurs offrent des salaires supérieurs, notamment pour les grands routiers internationaux. De plus, ce métier comporte souvent des primes (rendement, heures supplémentaires, etc) et des systèmes d’intéressement qui peuvent améliorer les revenus.

Par exemple, un chauffeur confirmé avec 10 ans d’expérience dans une grande entreprise de transport routier internationale pourra gagner 2 800 € fixes + primes de rendement et intéressement, soit un salaire avoisinant les 3 500 € bruts par mois.

Activités quotidiennes

Le métier de chauffeur routier est une profession exigeante. Leur journée implique une multitude de tâches rigoureuses, de la préparation minutieuse avant le départ aux vérifications et documents de clôture en fin de service. Sur la route, ils doivent faire preuve d’une concentration totale et du strict respect des réglementations pour assurer la sécurité et la bonne marche des livraisons. Aux points de chargement/déchargement, ils coordonnent les opérations avec précision.

Face aux nombreux défis quotidiens, une grande polyvalence, capacité d’adaptation et un professionnalisme exemplaire sont requis de ces piliers essentiels de la chaîne logistique.

1. Avant le départ :
   • Inspection pré-voyage du véhicule (vérifier les niveaux d’huile, de liquide de refroidissement, l’état des pneus, des freins, des feux, etc.)
   • Vérification de la cargaison (s’assurer que le chargement est bien arrimé, peser le camion si nécessaire)
   • Planification de l’itinéraire (via un système GPS ou en consultant des cartes routières)
   • Remplir les documents de transport (connaissement, feuille de route, etc.)
2. Pendant la conduite :
   • Respecter strictement les limitations de vitesse et les temps de conduite/repos réglementaires
   • Effectuer des contrôles de sécurité réguliers (freins, pneus, chargement, etc.)
   • Rester attentif aux conditions routières et météorologiques
   • Communiquer avec le dispatching pour signaler tout retard ou problème
   • Gérer les situations d’urgence (crevaison, accident, etc.) de manière appropriée
3. Aux points de livraison :
   • Suivre les procédures d’accès au site (badge, enregistrement, etc.)
   • Positionner correctement le véhicule pour le déchargement
   • Superviser le déchargement de la cargaison
   • Obtenir les signatures et documents nécessaires (bon de livraison, etc.)
   • Effectuer une inspection post-déchargement du véhicule
4. En fin de journée :
   • Remplir le carnet de bord avec précision (kilomètres parcourus, heures de conduite/repos, etc.)
   • Effectuer une inspection post-voyage du véhicule
   • Nettoyer l’intérieur de la cabine si nécessaire
   • Ravitailler le véhicule en carburant
   • Soumettre les documents de transport au bureau

Tout au long de la journée, le chauffeur routier doit également gérer les imprévus (retards, conditions météorologiques défavorables, problèmes mécaniques, etc.) de manière professionnelle et sécuritaire.